Atelier/Ciné 2013-2014

Les Ateliers/Ciné de Petite Lanterne consistent en un cycle de conférences à partir d’extraits de films, animées par Pierre & Dominique Laudijois.

Voici le programme pour la saison 2013/2014, qui auront lieu désormais dans la salle de projection du lycée Tabarly, à Olonne-sur-mer :


 

MERCREDI 9 OCTOBRE 2013, 19h45
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De l’écrit à l’écran : Partie de Campagne, de Maupassant à Renoir

Jean Renoir tourne en 1936 une adaptation de la nouvelle de Maupassant, parue en 1881. Le tournage est chaotique et le cinéaste ne termine pas le film, qui devra attendra plus de dix ans avant de renaître grâce à la volonté de Marguerite Renoir qui voulait que ce film existe, même incomplet.

Le film et la nouvelle sont deux œuvres apparemment voisines, mais assez différentes (à cause de l’implication particulière et très forte de chaque auteur dans son œuvre). Jean Renoir propose ici une adaptation libre, dans laquelle il suit apparemment de très près le texte de Maupassant, mais où néanmoins il va mettre beaucoup de lui-même. Si Maupassant propose une vision cruelle et désenchantée, Renoir assume une attitude « impressionniste » et hédoniste…


 

MERCREDI 11 DÉCEMBRE 2013, 19h45
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Un cinéaste perfectionniste : Wong Kar-Wai

Le but de cette séance est de caractériser l’œuvre du plus célèbre cinéaste de Hong-Kong,
dont In the mood for love (2000) fut un succès mondial.

À partir de nombreux exemples tirés de ses films, Chunking Express, Happy together, In the Mood for love, 2046, My Blueberry nights, The Grandmaster


 

MERCREDI 8 JANVIER 2014, à 19h45
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Un film spéculaire : La Rose pourpre du Caire, Woody Allen

Ce film, qui date de 1985, est l’un des préférés de Woody Allen, et il a été souvent classé parmi les meilleurs films de l’histoire du cinéma. C’est pourtant une histoire toute simple, qui acquiert toutefois une dimension quasi mythique à cause de la présence d’un «film dans le film», et parce que les héros de cette histoire (interprétés par Mia Farrow et Jeff Daniels) vont être capable de passer à leur guise du monde «imaginaire» au monde «réel», et réciproquement, renouvelant ainsi de façon magistrale le motif de la traversée du miroir, qui imprègne de nombreuses œuvres et légendes depuis la mythologie antique, jusqu’à Lewis Carroll et Jean Cocteau.


 

MERCREDI 12 FÉVRIER 2014, à 19H45
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Jean-Luc Godard, cinéaste burlesque

Nous souhaitons mettre en évidence, à partir de nombreux exemples, une facette méconnue du style du plus emblématique cinéaste de la Nouvelle Vague.

Jean-Luc Godard voue depuis toujours une admiration sans borne au cinéma des origines, où le burlesque tenait une place de choix, ainsi qu’à Buster Keaton, Jacques Tati ou Jerry Lewis.

Et il ne dédaigne pas de parsemer ses films — même les plus sérieux en apparence — de gags, de calembours, quand il ne joue pas carrément dans certains le rôle du Fou ou de l’Idiot…


 

MERCREDI 12 MARS 2014, à 19H45
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Le cinéma de poésie de Pier Paolo Pasolini

Nous souhaitons mettre en évidence, à partir de La Ricotta et quelques autres exemples pris dans la filmographie de Pasolini, la notion de « cinéma de poésie », développée dans les écrits théoriques du cinéaste.

Pier Paolo Pasolini (1923-1975) a eu plusieurs vies parallèles : poète, écrivain, militant, cinéaste, peintre, essayiste, polémiste…
Il a pris à rebrousse-poil la société italienne de son temps, changeant plusieurs fois de cheval de bataille, allant jusqu’à décontenancer ses plus fervents admirateurs.

Le « cinéma de poésie », tel qu’il le définit dans son recueil Empirisme hérétique, paru en 1972, est un étrange concept, forgé à partir des films de la modernité qu’il admire et qui parcourt toute l’œuvre de Pasolini…


 

MERCREDI 9 AVRIL 2014, à 19H45
Georges Méliès - First Wizard of Cinema vol.1 - Star Films 001-386 (1896-1901) 161
Le cinéma à la première personne

Lumière et Méliès (photo : L’Homme-Orchestre, 1900) ont inventé un cinéma familial et artisanal, qui a rapidement évolué vers l’industrie.

A côté des grosses productions parfois gérées comme des entreprises anonymes, certains cinéastes ont fait le choix de s’émanciper, et d’utiliser des moyens légers (16mm, Super8, vidéo numérique…) pour se raconter, ou raconter le monde qui les entoure, « à la première personne ».