Café/Ciné #11 : Claire Renier
Vendredi 13 mars 2015, Hôtel Arc-en-ciel, Les Sables d’Olonne, 18h30
Projection-rencontre autour du film de Claire Renier
LE DIAMANT
Le film de voyage d’une fille avec son père : Claire filme Jean et ses paysages. Une parenthèse inattendue et l’occasion d’un retour aux sources entre la Martinique et la Guadeloupe où ils ont vécu. Le fil conducteur de ce film est un voyage, celui de la réalisatrice Claire et son père, Jean Renier, en 2003 sur un voilier entre la Martinique et la Guadeloupe. Ils ont vécu en famille avec la mère de Claire, en Martinique, de 1975 à 1979. Claire n’avait pas prévu au départ de faire un film en partant aux Antilles. A posteriori, l’envie lui est venue de faire le récit de ce qui s’est joué dans ces retrouvailles, le retour sur les lieux de la petite enfance, le rapport au paysage. Ce film a permis une réflexion sur le récit, mais aussi sur le rôle de la caméra : ce que sa présence et son usage peut induire dans la vie, une distance ou une proximité face aux événements. Comment elle peut être aussi un moyen de se reconnecter au monde. – – –Claire Renier est à la fois historienne de l’art et artiste.Elle a enseigné l’histoire de l’art à l’Ecole Supérieure d’art d’Aix-en-Provence de 2004 à 2008.
Elle continue à organiser des séances de projection de films et de vidéos d’artistes. Elle travaille actuellement à la Galerie Eva Meyer, 11 rue Michel Le Comte à Paris. Par ailleurs, elle a publié plusieurs articles sur l’art contemporain et s’intéresse aux relations entre danse-sculpture-cinéma.En tant qu’artiste, elle réalise à la fois des photographies, des dessins et des vidéos.
Dans ses photographies, elle s’attache à un lieu ou un objet particulier, par exemple le hall d’immeuble ou le camion de marché, ou la cabine téléphonique. Elle tourne autour de son sujet. Ses sujets de prédilection sont souvent des lieux ou des objets urbains sur le point de disparaître.Dans la série Color Boxes par exemple, photographier de manière systématique ces camions tous différents est un moyen de photographier aussi ce qu’il se passe « autour », et donner un point de vue sur la ville, ce qui y est en mouvement : passants, travailleurs, voitures, lumières. L’immobilité de ces camions désormais à l’arrêt, et qui deviennent le support des oeuvres d’artistes graffeurs, contrastent avec le mouvement de la ville environnante.A partir de ses marches, elle réalise des peintures en noir et blanc, qui peuvent être vues comme des formes condensées de ses sensations du lieu, de sa relation avec le dehors.
La peinture prend une valeur sculpturale dans le rapport de l’encre au papier, qui le fait gonfler, se creuser, presque à l’image des contours du territoire lui-même.voir aussi son site à cette adresse.