misanthrope acte 2 scène 1 texte

Arsinoé. Alceste. Ah, parbleu ! un amant là-dessus n'aime point qu'on balance. Philinte. de tout ce que j'ai dit je me dédis ici, vous fûtes hier loué par des gens d'un grand poids. à que je n'ai demeuré qu'un quart d'heure à le faire. Et pour l'homme à la veste, qui s'est jeté dans le bel Non, l'amour que je sens pour cette jeune veuve que vous fussiez réduite en un sort misérable, Du bois. Et que fais-tu donc, traître ? mais ceci vaut assez la peine de le lire. Qu'avez-vous ? Vous vous divertissez, Philinte. qu'il faudroit, pour le lire, être pis que démon. Qui ? Madame, voulez-vous que je vous parle net ? nous verrons si c'est moi que vous voudrez qui sorte. et je n'ai vu qu'en vous de la sincérité ; Philinte. montrer que c'est à tort que sages on nous nomme, Alceste. moi-même à ce qu'il aime on me verroit l'unir. et qu'il me fallût quitter je défende à l'un d'eux tous les soins qu'il peut prendre. Il n'est pas nécessaire, Pour moi, je n'en fais point de façons, et je croi à mon Dieu ! et donnez au procès une part de vos soins. Philinte. j'entre en une humeur noire, en un chagrin profond, et je vais n'épargner personne sur ce point. des singes malfaisants, et des loups pleins de rage. La peur de leur départ occupe fort votre âme. aide sujet dispute dissertation.doc (28 kB) Et qui diantre vous pousse à vous faire imprimer ? Oronte. Commentaire acte 1 scène 2 Le Misanthrope. Alceste. Oui, oui, franche grimace : Autant qu'il vous plaira vous pouvez arrêter, Il est resté sous prétexte de la pousser à s'expliquer, à choisir entre lui et les autres. Alceste. Je jure hautement de ne la voir jamais. que de voir des vautours affamés de carnage, cependant je me vois trompé par le succès ; Du bois. et j'ai des gens en main que j'emploierai pour vous, de vous, depuis longtemps, je fais un cas extrême ; Et quel lieu de le croire à mon coeur enflammé ? dont le fourbe a le front de me faire l'auteur ! Alceste. que vous n'eussiez ni rang, ni naissance, ni bien, verrez-vous tout cela sans vous mettre en courroux ? Alceste. mais après ce qu'en vous je viens de voir paroître, Alceste. Mêlez-vous, monsieur, de vos affaires. D'où vient donc, je vous prie, un tel emportement ? Alceste. ont-ils de vous toucher su trouver le secret ? Elle l'assure de son amour, lui reproche ses propres contradictions. qu'Oronte lui parle.) Moi ? on voit qu'il se travaille à dire de bons mots. et me tiendrai pour dit tout le mal que j'en pense. conter sa bravoure et l'éclat de sa race ? j'aime mieux ma mie, au gué ! à de me faire dédire. Philinte. renverse le bon droit, et tourne la justice ! Madame, de vous je ne puis rien entendre : Je sais que sur les voeux on n'a point de puissance, vous à qui j'ai tant vu parler de son mérite ? Au contraire, madame ; et si l'on étoit sage, Philinte. et ménager pour vous l'excès prodigieux et c'est ce moment-ci qui doit m'en faire foi. s'il avoit observé qu'on ne l'applaudît pas. Alceste. Oui, je voudrois qu'aucun ne vous trouvât aimable, Certes, pour un amant, la fleurette est mignonne, vous ne devez point feindre à me le faire voir ; je vous dirai tout franc que cette maladie, Oui ; mais je voudrois bien qu'il ne s'y servît pas : Hé bien ! Clitandre. tout cela, si je puis vous parler franchement, Alceste. J'en demeure d'accord ; mais la brigue est fâcheuse, ce sont propos trop bas pour y daigner descendre ; qui chez elles pourtant ne fixent point d'amants ; Alceste. et ne vous trouvant pas, m'a chargé doucement, Qu'on vaut son prix comme elles, Je sais que vos appas vous suivent en tous lieux ; et que d'être arrêté le sort vous y menace. cette hauteur d'estime où vous êtes de vous, Philinte. Timante encor, madame, est un bon caractère. Quoi ? Alceste. j'y consens pour ma part. Il lui reproche d'avoir trop de prétendants. cependant aucun d'eux à vos yeux ne se montre, il est cent moments où je le trouve le plus fâcheux du et l'on ne donne emploi, charge ni bénéfice, Basque. il peut intéresser tout ce qu'il a d'amis ? sur certains petits vers, qu'il n'a pas approuvés ; on ne lâche aucun mot qui ne parte du coeur. Pour peu que d'y songer vous nous fassiez les mines, mais, pour vingt mille francs, j'aurai droit de pester Arsinoé Je viens pour quelque avis que j'ai cru vous devoir. reprenez votre Paris : et qui n'a pas le don de cacher ce qu'il pense Non, madame, vous en composassiez sur la même matière. Intro : Nous allons étudier la scène 3 de l'acte IV et plus précisément les vers 1315 à 1349 du Misanthrope de Molière. et je ne viens ici qu'à dessein de lui dire et l'on n'a vu jamais un amour si grondeur. mais vous trouverez bon que j'en puisse avoir d'autres, Philinte. Je veux qu'on soit sincère, et qu'en homme d'honneur, Allons, madame, allons employer toute chose, » et ces yeux de pitié que vous jetez sur tous, Scène 2 Fort à propos, messieurs, vous vous trouvez ici, et parfois il me prend des mouvements soudains ce que chez elle on voit d'affreuse solitude ; Célimène. elle pouvoit sur moi, madame, retomber.Éliante. Je ne suis de taille ni d'humeur elle veut aux mortels trop de perfection : et je vous supplierai d'avoir pour agréable Puisqu'il vous plaît ainsi, monsieur, je le veux bien. Ou sa façon de rire et son ton de fausset Vous y résistez ? Madame, c'est à vous de parler sans contrainte. De quoi s'avise-t-elle et qui la fait venir ? mon coeur n'auroit eu droit de s'en prendre qu'au sort. l'état où je vous vois afflige trop mon âme, Quoi ? c'est en moi que l'on peut trouver fort à reprendre. Si ce qu'on dit vous blesse, Oronte. je crois qu'un ami chaud, et de ma qualité, Et quoique avec ardeur je veuille vous haïr, ô l'ennuyeux conteur ! qui trahit lâchement une ardeur si constante ; Quoi ? souffrez qu'à coeur ouvert, monsieur, je vous embrasse, vengez-moi de ce trait qui doit vous faire horreur.Éliante. Est-ce que ma cause est injuste ou douteuse ? et que vous témoignez, tous deux, peu de raison ! De semblables tours il ne craint point l'éclat ; à peine pouvez-vous dire comme il se nomme ; Laissez-moi là, vous dis-je, et courez vous cacher. et contre cet arrêt... Si l'on peut pardonner l'essor d'un mauvais livre, L'honneur de contredire a pour lui tant de charmes, Cela fait assez voir que l'amour, dans les coeurs, Mais ne puis-je savoir ce que dans mon sonnet... ? Sont-ce ses grands canons qui vous le font aimer ? je les trouve méchants. Alceste. pouvoir d'une belle essuyer la froideur. Oronte. Des amants que je fais me rendez-vous coupable ? Extrait de la scène 1 de l'acte I du Misanthrope de Molière 111 115 120 125 130 135 140 Alceste Tous les hommes me sont à tel point odieux, Que je serais fâché d'être sage à leurs yeux. vous soyez, sans tarder, résolue à me suivre : madame, à ces bontés qu'ont pour lui vos appas ; de prendre moins de soin des actions des autres, Nous sommes mal, monsieur, dans nos affaires. Pour les trouver ainsi vous avez vos raisons ; Non que j'y croie, au fond, l'honnêteté blessée : Alceste. veuillez m'en dispenser. On sait que ce pied plat, digne qu'on le confonde, Célimène. Oui, vous pouvez tout dire : troubler aucunement votre bonne fortune. seront enveloppés dans cette aversion ? Qu'est-ce ? Qu'avez-vous qui vous puisse émouvoir ? C'est de la tête aux pieds un homme tout mystère, je m'irois, de regret, pendre tout à l'instant. Hors de la cour, sans doute, on n'a pas cet appui, Alceste. donnez-moi seulement la main jusque chez moi ; à et je crois qu'à la cour, de même qu'à la ville, Quel accommodement veut-on faire entre nous ? Je vous dis qu'il faut quitter ce lieu. ALCESTE Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre. J'attends l'occasion de m'offrir hautement, Le trop riant espoir que vous leur présentez Philinte. ACTE V Acte V, scène 1 Philinte tente de sauver Alceste de son procès pour avoir été franc avec Oronte. je viens, pour commencer entre nous ce beau noeud, et dans la galerie allons faire deux tours. Célimène. J'ai su là-bas que, pour quelques emplettes, mais vous perdez le temps et tous vos beaux discours. Qu'est-ce donc ? Alceste. Madame, on peut, je crois, louer et blâmer tout, Célimène. Hé ! Non, il est pour Oronte, et je veux qu'on le croie ; qu'on n'y soit condamné sur peine de la vie. " et de nourrir pour elle une immortelle haine. j'ai bien voulu chez vous leur faire compagnie, de cette passion où son coeur s'abandonne : traître, avec le départ dont tu viens me parler ? Mais je veux consentir qu'elle soit pour un autre : et jamais différend si bizarre, je pense, pour le franc scélérat avec qui j'ai procès : En serez-vous vers moi moins coupable en effet ? C'est une idée ingénieuse, qui rappelle le rôle de l'objet au théâtre. vous n'en épargnez point, et chacun a son tour : et tout le mal n'est pas si grand que vous le faites : et témoigner pour lui les dernières tendresses ; et les précautions de votre jugement... Basque. Et s'il faut, par hasard, qu'un ami vous trahisse, tout le monde en convient, et nul n'y contredit. Et jamais coeur fut-il de la sorte traité ? Les gens qui dans mes mains l'ont remise aujourd'hui. Voulez-vous qu'avec lui je me fasse une affaire ? excuser les horreurs de tout ce qui se passe ? je n'ai point d'autre affaire où je sois attaché. à et voyons ses défauts avec quelque douceur. ou bien pour un arrêt je prends votre refus ; Il est vrai, je me flatte et m'aveugle en effet. percé du coup mortel dont vous m'assassinez, Ces portraits caricaturaux permettent une critique de la société. Arsinoé. Elle tâche à couvrir d'un faux voile de prude pour trouver tout en moi, comme moi tout en vous, Mon grand monsieur, je le prends comme il faut. pourvu que votre coeur veuille donner les mains Clitandre. Monsieur, je suis mal propre à décider la chose ; Alceste. Non, non, un franc aveu n'a rien que j'appréhende : Acaste. Acaste. j'aime mieux ma mie, au gué ! Alceste. Son mérite jamais n'est content de la cour : à Du bois. Introduction : Résumer la scène d'exposition en insistant sur le fait qu'elle présente deux caractères opposés, et cela, dans une tonalité polémique. vous avez le champ libre, et je n'empêche pas l'un pour l'autre à jamais garder ces sentiments ! Allez, sortez, il vous est tout loisible. monde. si mon carrosse encor ne m'obligeoit d'attendre. savez-vous qui c'est ? Qu'as-tu ? et savoir s'il est bon qu'au public je l'expose. Oui, monsieur a raison : madame, il faut choisir, Quoi ? par la sangbleu ! Madame, il ne faut point ces éclaircissements ; et que, par la chaleur de montrer ses ouvrages, Et pour l'homme à la veste... Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons. de la méchanceté des hommes de notre âge. et que dans tous les coeurs il est toujours de l'homme. rompre de ce coeur l'attachement terrible ; on regarde les gens par leurs méchants côtés. cracher dans un puits pour faire des ronds, je n'ai Éliante, cousine de Célimène. et si de me trahir il aura la noirceur. Alceste. Clitandre. Alceste. Oui, parle, et promptement. C'est que tout l'univers est bien reçu de vous. Oui, j'ai conçu pour elle une effroyable haine. elle sait que j'ai soin de les lui reprocher. et le nom de monsieur est chez lui hors d'usage. Philinte. C'est qu'un coeur bien atteint veut qu'on soit tout à lui, et pour l'attribuer qu'aux mouvements secrets J'ai des autres ici méprisé le courroux, Philinte. C'est une dame qui de quelque espérance avait flatté ma flamme. Philinte. Ciel ! de l'amitié. on doit, pour bien aimer, renoncer aux douceurs, Mais, quel que soit ce coup, faut-il qu'il vous oblige... ? L'espoir... Je ne sais si le style en dépit qu'on en ait, elle se fait aimer ; J'ai ce que sans mourir je ne puis concevoir ; quoi bon, disoient-ils, cette mine modeste, Ma foi ! Alceste. Oronte. Moi, renoncer au monde avant que de vieillir, Que lui fait mon avis, qu'il a pris de travers ? et je puis tout permettre à mes ressentiments. Taisez-vous. Dans le monde, à vrai dire, il se barbouille fort ; C'est un parleur étrange, et qui trouve toujours Allez vite paroître et courez démêler un pareil embarras. de qui l'humeur coquette et l'esprit médisant Alceste. de fuir dans un désert l'approche des humains. votre galanterie, et les bruits qu'elle excite qui se dispenseront de se soumettre aux vôtres. Mon Dieu ! Arsinoé. Alceste. Voici votre paquet. Alceste, bas. Non : il m'a demandé de l'encre et du papier, Et que rien ne marche après lui ? reprenez votre Paris : et je brûle qu'un noeud d'amitié nous unisse : Clitandre. Philinte. Philinte. Mais enfin, vos soins sont superflus : Célimène. vous mandent de venir les trouver promptement, mes sens par la raison ne sont plus gouvernés, Oronte. Qu'ils ne brûlent pour vous que d'un honnête amour, Mon amour ne se peut concevoir, et jamais Dis-lui que je n'ai point d'affaires si pressées. Qui vous dit que la lettre est pour lui ? et ne me pende pas pour cela, s'il vous plaît. Alceste. L'humeur dont je me sens veut que je m'en bannisse. Alceste. de tous ces faux brillants, où chacun se récrie. Vous vous moquez de moi, je ne vous quitte pas. l'amour de ma mie, sort du bon caractère et de la vérité : Je ne veux point parler, La résolution en est prise, vous dis-je. et... Célimène. J'ai quelque lieu, marquis, de le penser ainsi. Faites-le, j'y consens. montrer de votre coeur le portrait glorieux. Christopher • 2 Septembre 2018 • 1 148 Mots (5 Pages . PHILINTE Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. et penseroit paroître un homme du commun, que l'on a des amants quand on en veut avoir. Cette lettre par vous est écrite à Clitandre ? Point. belle Philis, on désespère, l'ami du genre humain n'est point du tout mon fait. qu'on n'acquiert point leurs coeurs sans de grandes avances, Point de langage. TARTUFFE, à l'Exempt. je soutiendrai toujours, morbleu ! je confesse mon foible, elle a l'art de me plaire : qu'on ne peut excuser, quoiqu'on en ait envie ; Parbleu ! Quoi ? pour vous croire jamais capable d'un tel crime : pouvoir inspirer de tendres sentiments, fait gronder le mérite et rougir la vertu. ce grand attachement aux défauts qu'on y blâme. Je viens d'ouïr entrer un carrosse là-bas : l'aime ; et vous l'êtes de croire qu'on ne vous aime pas. et que le blanc qu'elle a scandalise chacun ? Célimène. En as-tu des preuves qui soient sûres ? si l'on voyoit qu'il fût de l'avis de quelqu'un. de vouloir se mêler de corriger le monde. C'est qu'ils ont l'art de feindre ; et moi, je ne l'ai pas. C'est ce qui doit rasseoir votre âme effarouchée, Philinte. Oronte. Justement. On peut, par politique, en prendre le parti, si tu ne veux, maraud, t'expliquer autrement. Célimène. Mais si dans un tel choix, comme tout se peut faire, de vous dire... Attendez, comme est-ce qu'il s'appelle ? les doutes sont fâcheux plus que tout autre chose ; de vos indignes fers pour jamais me dégage. Ouais ! moins de voir madame en être importunée, c'est par là que je puis prendre vengeance d'elle ; Non, vous ne m'aimez point comme il faut que l'on aime. Croyez-moi, résistez à vos tentations, Clitandre. je ne sens point la mienne assez grande, assez forte, Alceste reste sur ses positions, quitte à perdre la vie : c'est pour lui un exemple des déviances de la nature humaine de son époque. Acaste, marquis, prétendant de Célimène. Puissiez-vous, pour goûter de vrais contentements, et je me punirois de l'estimer jamais. les devoirs empressés et l'assidu service un coeur tout dégagé de ses trompeurs attraits. Vous n'avez qu'à trancher, et choisir de nous deux. monsieur, je ne fais plus d'obstacle à votre flamme, Vengez-moi d'une ingrate et perfide parente, Messieurs, je ne croyois pas être Que la plaisanterie est de mauvaise grâce ! Dans tous les lieux dévots elle étale un grand zèle ; Le misanthrope, acte II, scène 1 CÉLIMÈNE Mais de tout l'univers vous devenez jaloux. L'amitié doit surtout éclater Voilà la bonne foi, le zèle vertueux, 2 Car quand on sonne, il n'y a pas forcément quelqu'un à la porte . Mon Dieu ! il faut qu'à frais communs se fassent les avances. Pour bien peindre les gens vous êtes admirable. Puisque vous n'êtes point, en des liens si doux, d'une assez vigoureuse et gaillarde manière. Non, non, madame, non : l'offense est trop mortelle, Alceste. C'est de sa trahison n'être que trop certain, Alceste, il faut que j'aille écrire un mot de lettre, Je me passerai bien que vous les approuviez. je prends tout doucement les hommes comme ils sont, 2. donc plusieurs pistes de reflexion : - la 1ère . pourra vous en paroître assez net et facile, Et jamais de son coeur je n'aurai de pardon, J'observe, comme vous, cent choses tous les jours, Qu'est-ce ? Il trouve, en m'égorgeant, moyen d'avoir raison ! Arlequin: c'est le valet de Dorante. force de sagesse, on peut être blâmable ; qui me vient, malgré moi, d'une ardeur empressée, la noire à faire peur, une brune adorable ; Ah ! MOLIÈRE : Le Misanthrope, Acte I. scène 1 PHILINTE Qu'est-ce donc ? Philinte. Ah ! ne m'y feroit trouver aucune répugnance. et veut que l'on soit sage avec sobriété. Alceste. Destinée plutôt aux bourgeois et aux gens de cour, le théâtre de Molière s'inscrit dans la culture classique du plaire et instruire et s'attache à dépeindre le ridicule des caractères afin d'induire réflexion et rejet des mauvais comportements. et lorsque d'en mieux faire on n'a pas le bonheur, Mais d'un aveu trompeur voir ma flamme applaudie, On peut être honnête homme et faire mal des vers : et quelqu'un de ces jours il faut que je me pende. rien ne touche son goût, tant il est difficile ; Clitandre. par ce rare secret efforcez-vous de plaire ; on vous voit, en tous lieux, vous déchaîner sur moi. de protestations, d'offres et de serments, en courroux, comme vous, on ne me voit point être ; Voit-on des procédés qui soient pareils aux vôtres ? Sur un pareil choix vous semblez être en peine ! Mais ce flegme, monsieur, qui raisonne si bien, traîne en une longueur encore épouvantable ; et lorsqu'on le revoit après un peu d'absence, et je me vis contrainte à demeurer d'accord La scène est à Paris. Célimène. et me dis quel espoir on peut t'avoir donné. Philinte. Alceste. ce n'est pas la raison qu'il ne leur coûte rien, Laissez-moi là. Moi, monsieur ? Le désavouerez-vous, pour n'avoir point de seing ? Non, morbleu ! Demeurez. il n'est point suspendu, sans doute, entre vous deux, qu'injustice, intérêt, trahison, fourberie ; est venu nous laisser, jusque dans la cuisine, l'amant qui voit pour lui franchir un tel obstacle Philinte. C'est me montrer, madame, un tendre mouvement, et jusques au bonjour, il dit tout à l'oreille. Célimène. Elle est à bien prier exacte au dernier point ; mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami! de ce que je dirois je ne répondrois pas, la naine, un abrégé des merveilles des cieux ; En recevant mon coeur. Célimène. Non ; mais sur ce sujet quoi que l'on nous expose, (à Philinte.) Contre ma partie on voit tout à la fois il est guindé sans cesse ; et dans tous ses propos, Je m'étonne, pour moi, qu'étant, comme il le semble, Eh ! je trouvai quelques gens d'un très-rare mérite, Et que voudriez-vous, madame, que j'y fisse ? et qu'il faut acheter tous les soins qu'on nous rend. où prendre aucun sujet d'avoir l'âme chagrine. et que dans mon procès, ainsi qu'il m'a promis, Voulons-nous nous asseoir ? lorsque rien ne marche après lui ! et la preuve, après tout, que je vous en demande, De grâces et d'attraits je vois qu'elle est pourvue ; qu'à tout ce qu'il se croit on ne fasse injustice. Sois-je du ciel écrasé, si je mens ! avant que de songer à condamner les gens ; vous avez des plaisirs que je ne puis souffrir ; brûler constamment pour des beautés sévères, qui, si je l'en priois, la pourroit accepter. Je jure de n'y rien prétendre désormais. Acceptez-le, madame, au lieu de l'infidèle : qu'il s'est acquis chez vous l'estime où l'on le voit ? Monsieur... claircir avec vous une petite affaire. Je m'abuse, te dis-je. Il porte une jaquette à grand'basques plissées, Oronte. Et vous pouvez le voir sans demeurer confuse homme de qualité, de mérite et de coeur, on l'accueille, on lui rit, partout il s'insinue ; Moi, madame ! je ne me trouve point les vertus nécessaires la fourbe a de l'esprit ; la sotte est toute bonne ; de l'humeur dont le ciel a voulu le former, pour vous voir vous laver de cette calomnie. ; Laissez-moi, sans dispute, attendre Célimène : Messieurs, c'en est trop : laissez cela, de grâce. Non : elle est générale, et je hais tous les hommes : efforcez-vous ici de paroître fidèle, et si du choix des mots vous vous contenterez. sans qu'on nous fasse aller jusqu'à rompre en visière ; qu'il ne faut que ce foible à décrier un homme, si les hommes auront assez d'effronterie, à je me garderai bien de vouloir qu'on le casse : je m'en sens trop indigne, et commence à connaître et je sens qu'il faudra que nous rompions ensemble. Acaste. Et pourquoi ? Il faut l'occasion, ainsi que le pouvoir ; A l'acte I du Misanthrope, Philinte a reproché à Alceste son « étrange choix » en matière d'amour. Monsieur... Défendez-vous au moins d'un crime qui m'accable, Alceste. Clitandre. Cette foule de gens dont vous souffrez visite, En effet, la méthode en est toute nouvelle, Oronte. rien ne m'appelle ailleurs de toute la journée. Ils s'indignent face à la pièce, et leur cabale oblige le Roi à la faire . Mais quoi... ? Du bois. Alceste. et l'ardeur de son zèle... dont... Dans le reste de l'acte, le valet du Misanthrope vient cherche son maître, pour l'avertir qu'on lui est venu signifier quelque chose qui regarde son procès. C'est une chose indigne, lâche, infâme, L'acte I scène 1 met en scène Alceste, qui représente la sincérité, et Philinte, qui incarne la politesse sociale. monsieur. Dans la scène 1 de l'acte II, Alceste s'est rendu chez Célimène et ils ont une franche discussion concernant l'avenir de leur couple. Vous eûtes de la complaisance ; à et qu'après cet éclat, qu'un noble coeur abhorre, J'aime mieux ma mie. " Célimène. pour ne pouvoir briser la chaîne qui l'attache, Allez voir ce que c'est, Mais, chut ! qu'on a de faire éclat de tels amusements ; à et si c'étoit qu'à moi la chose pût tenir, Je veux que l'on soit homme, et qu'en toute rencontre Point d'affaire. sur des choses qui sont innocentes et pures, Le vocabulaire est dépréciatif : "débite, "assomme". C'est ce qu'ici l'on a voulu faire, et ce prologue est un essai des louanges de ce grand prince, qui donne entrée à la comédie du Malade . là je vous ferai voir une preuve fidèle et vous saurez de moi qu'en deux fort bons endroits Alceste. Il n'y a rien Je trouve un peu bien prompt le dessein où vous êtes, deviendroit ridicule et seroit peu permise ; et ses roulements d'yeux et son ton radouci Mais encor dites-moi quelle bizarrerie... Je n'en donnerai point, c'est une chose dite. vuider mes intérêts moi-même là-dessus, avant que nous lier, il faut nous mieux connaître ; et pour l'attribuer qu'aux mouvements secrets du fond de ce mystère avoir la connoissance. et, rejetant mes voeux dès le premier abord, j'admire ce qu'il dit, j'estime ce qu'il est, ai-je pris sur moi-même un assez long empire, et pour l'amour de vous, je voudrois, de bon coeur, une âme compatible avec l'air de la cour ; Non, je ne puis souffrir cette lâche méthode Je voudrois, m'en coutât-il grand'chose, et que la passion parle là toute pure ? Clitandre. et je la voudrois voir partout comme chez lui. C'est que jamais, morbleu ! mais, sans vous fatiguer de ma cérémonie, Ces conversations ne font que m'ennuyer, Qu'est-ce donc ? Tout ce qu'il vous débite en grimaces abonde ; Alceste. rien de ce que je dis ne me peut détourner : Je voudrois que la cour, par un regard propice, Ils frappent tous la mienne ; et loin de m'en cacher, qu'il prenoit dans le monde une méchante face, Non, en aucune sorte : le nom que dans la cour vous avez d'honnête homme, sans cesse il a, tout bas, pour rompre l'entretien, Dieu me damne, voilà son portrait véritable. et ne vous chargez point de ces soins superflus. soyez content. Quel heureux sort en ce lieu vous amène ? je disois, en voyant des vers de sa façon, PHILINTE Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. mais ce sont ces messieurs qui causent ma venue : Et que me veulent dire et ces soupirs poussés, Ah ! Célimène. sont des fonds qu'avec elle on épuise bientôt. Je suis en 1ère et pour préparer l'épreuve à l'oral de français ma prof m'a désignée pour passer devant la classe, à la rentrée des vacances, sur un extrait de l'acte II scène 1 du Misanthrope de Molière, qui est celui-ci : CÉLIMÈNE Alceste. qu'il doit tenir la bride aux grands empressements la qualité l'entête ; et tous ses entretiens Je ne remuerai point. et de tout l'univers vous la pouvez prétendre. si plaisant que je suis. comment vous vous prendrez à soutenir ceci. Que vous semble d'Adraste ? Alceste. Ne les voyez-vous pas ? Vous me parlez bien ferme, et cette suffisance... Célimène. et je n'attendois pas l'honneur que je reçoi. 5 - Le fat : te prétentieux. et contre ce témoin on n'a rien à répondre. Parbleu ! supporter, dans nos droits, l'injustice d'autrui ; Alceste. en quoi vous blesse-t-il ? L'espoir, il est vrai, nous soulage, Quoi ? Oronte. Elle ne sauroit voir qu'avec un oeil d'envie je cherchois le malheur qu'ont rencontré mes yeux ; Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. fatigue autant que ses vers. ne se point ménager, et vous faire bien voir Morbleu ! Je viens pour quelque avis que j'ai cru vous devoir. comme une marque insigne, un fameux témoignage et le vôtre, sans doute, a des charmes secrets Du bois. sur le plus honnête homme on le voit l'emporter. CLITANDRE. et jamais tous ses soins ne pouvoient m'offrir rien que je vous trouve à dire plus que je ne voudrois, dans on a beau voir, pour rompre, une raison puissante, Alceste. Faites, prenez parti, que rien ne vous arrête, Je le trouve honnête homme, et d'un air assez sage. mais le diable d'enfer, je crois, n'y verroit goutte. Hé bien ! se gendarme toujours contre tout ce qu'on dit, Voilà certainement des douceurs que j'admire. à je ne m'attendois pas à cette repartie, afin que de mon coeur l'éclatant sacrifice Philinte. J'ai tort, je le confesse, et mon âme confuse qu'il faut mettre le poids d'une vie exemplaire Ma foi ! L'EXEMPT. Alceste. Oronte. qui je n'ai rien fait qu'être sincère et franc, Mais cette rectitude Alceste. Seroit-il à propos et de la bienséance c'est à vous que mon coeur a recours aujourd'hui Célimène. (elle se retire.) Mais le royaume est alors divisé autour des questions religieuses et le parti des dévots est puissant. enfin toute la grâce et l'accommodement Donne-le donc. Tu penses donc, marquis, être fort bien ici ? seront assez méchants, scélérats et pervers, Alceste. C'est ainsi qu'un amant dont l'ardeur est extrême attendant un moment que mon carrosse vienne ; ma main de se donner n'est pas embarrassée ; mais je ne vous tiens pas digne de ma colère ; Philinte. Retourner à la page sur l'oral du bac de français . et que je vois qu'ils sont, sur toutes les affaires, et ne méritez pas l'amour qu'on a pour vous.

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