Atelier/Ciné 2017-2018
Voici le programme des ateliers pour la nouvelle saison 2017/2018 :
Mercredi 17 octobre 2018, 20h00
auditorium de la médiathèque de La Jarrie, à Olonne-sur-mer
Jonas Mekas
Le Journal Filmé, historique & esthétique : Parmi les tout premiers films de l’histoire du cinéma, les frères Lumière ont réalisé une saynète familiale, Le Repas de bébé (Vue n° 88, tournée le 22 mars 1895). Il s’agit certainement du premier « home movie », et peut-être du premier « journal filmé ».
Si le cinéma a beaucoup servi à raconter des histoires, il a néanmoins toujours été utilisé par des amateurs (voire des professionnels !) pour rendre compte de leur vie « réelle ». Dès les années 1930, grâce au 9,5 mm, on filmait la communion de la petite dernière, ou une balade en forêt, que l’on se repassait en famille pendant les dimanches après-midi pluvieux, en projetant la bande muette sur un drap tendu au mur.
Dans les années 1960, d’abord aux USA, un grand mouvement de contestation du système du cinéma industriel alla de pair avec les luttes pour les droits civiques, contre les guerres impérialistes comme celles du Viêtnam. Jonas Mekas commença alors à réaliser son « journal filmé ». Sa caméra toujours à la main, il s’agissait pour lui de capter l’ambiance d’une époque, où fleurissaient les pratiques « underground ». Jonas Mekas a documenté sa propre vie, et dans ses films on retrouve Andy Warhol, John Lennon et Yoko Ono, Allen Ginsberg, Peter Kubelka…
En France, Alain Cavalier, cinéaste « classique » ayant tourné avec les plus grandes stars – Romy Schneider, Catherine Deneuve, Alain Delon, Jean-Louis Trintignant – se consacre depuis quelques années au journal filmé, où il jouit d’une grande liberté de création. Joseph Morder est le grand spécialiste français du « journal filmé », qu’il a commencé grâce au Super 8 au milieu des années 1970. Il présentera au OFF 2018 en avant-première son dernier film, Le Lieu du mélodrame…
Mercredi 23 mai 2018, 20h00
auditorium de la médiathèque de La Jarrie, à Olonne-sur-mer
Maurice Pialat, Antoine Pialat, Gérard Depardieu, sur le tournage de Le Graçu (1995)
Maurice Pialat a été certainement l’un des cinéastes français les plus radicaux de l’après- Nouvelle Vague. Après avoir voulu être peintre, il réalise – avec difficultés – onze longs-métrages, avant de disparaître en 2003. Il était bourru et souvent dur avec son équipe et ses comédiens, mais ses films sont empreints de réalisme et de justesse humaine. Une grande partie de ses films possède un caractère autobiographique, et le dernier d’entre eux, Le Garçu, a été en partie tourné aux Sables d’Olonne en 1995…
Mercredi 28 mars 2018, 20h00
auditorium de la médiathèque de La Jarrie, à Olonne-sur-mer
Marcel Pagnol, sur le tournage de la trilogie Marius, Fanny, César
Le Cinéma des écrivains. Pourquoi certains écrivains (français) éprouvent-ils le besoin, à un certain moment de leur carrière, de réaliser des films ? Que trouvent-ils de plus (ou de différent) dans le cinéma ? Nous étudierons les cas de Marcel Pagnol, Sacha Guitry, Jean Cocteau, Samuel Beckett, Alain Robbe-Grillet, Marguerite Duras, Georges Perec, Eric Rohmer, Emmanuel Carrère, Virginie Despentes, Yann Moix…
Cet atelier entre dans le cycle de manifestations programmées par Grains de Mémoire (et d’autres partenaires locaux), intitulé « SI LA LANGUE FRANÇAISE M’ÉTAIT CONTÉE ? »
Mercredi 24 janvier 2018, 20h00
auditorium de la médiathèque de La Jarrie, à Olonne-sur-mer
Le grand sommeil, Howard Hawks
Le Film Noir, 1929-1959 (2ème partie). Après avoir, dans un premier temps, analysé les caractéristiques stylistiques du Film Noir classique, nous en étudierons les caractéristiques narratives, les lieux, les enjeux, et, enfin, les personnages emblématiques.
Mercredi 18 octobre 2017, 20h00
auditorium de la médiathèque de La Jarrie, à Olonne-sur-mer
Assurances sur la mort, Billy Wilder
Le Film Noir, 1929-1959. Dans l’introduction du Panorama du Film Noir américain (Champs Contre-Champs, Ed. Flammarion), paru en 1955, Raymond Borde et Etienne Chaumeton refusent de parler de genre à propos du Film Noir, lui préférant le terme de série. Néanmoins, dans Cinémaction n°68 (1993), Michel Cieutat affirme au contraire que le Film Noir constitue un genre à part entière, caractérisé par quatorze thèmes (le crime – la ville, la nuit – la femme fatale – la cupidité – le détective privé – le tueur à gages – le flic corrompu – une morale ambivalente – des perdants masochistes – l’apparition du sadisme – le renforcement de l’érotisme – le déterminisme – le pessimisme – des fins équivoques) et par huit spécificités narratives (des intrigues complexes – des histoires contemporaines – l’importance de la voix off – le cynisme expéditif du dialogue – des huis clos oppressifs – l’héritage de l’expressionnisme – la nécessité du noir et blanc – réalisme et cauchemar).
Le Film Noir est typiquement américain, même si l’expression est d’origine française. Il est né dans les années 30, avec l’apparition du film parlant. Le « film de gangsters » a connu un grand succès. Mais c’est à partir de 1944, et jusqu’en 1950 qu’apparaissent les vrais chefs d’œuvres du Film Noir. Pendant la décennie 1950-59, on assiste au déclin du genre, à cause de la crise de la fréquentation des salles, et de la restructuration des grands studios.