passion selon saint matthieu
1. Mais d’où vient donc, dites-vous, qu’il ne lui remet pas la dette avant même que d’entrer en compte C’est parce qu’il voulait faire comprendre à ce serviteur combien il lui était redevable, et quelle était la grâce qu’il lui faisait ; afin que cette connaissance le rendît ensuite plus doux à l’égard de ses confrères. puisqu’ils lui chantaient des cantiques comme à Dieu. 9,12) Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? Celui dont il parle après, qui cacha le talent de son maître, ne déroba le bien de personne. Jésus-Christ, mes frères, avait bien raison de dire, qu’il était venu en ce monde pour y faire un discernement. C’est ce que font encore aujourd’hui plusieurs femmes chrétiennes qui pendent l’Évangile à leur cou. N’est-ce pas Dieu qui lui redemandera un compte très-exact de toute sa vie ? Ainsi n’abusons point de sa patience. C’est pour ce sujet qu’il les appelle « une race méchante », parce qu’ils avaient toujours été ingrats aux bienfaits de Dieu, devenant d’autant plus méchants qu’ils en recevaient plus de grâces, ce qui est le comble de la malice. Car plusieurs viendront en mon nom et diront : Je suis le Christ, et ils en séduiront plusieurs (5). C’est pourquoi, bien que ce favori ne se sente coupable de rien, il ne laisse pas de craindre tout. Il nous prévient et il nous dit lui-même : Je m’offre à vous pour faire ce que vous voudrez. Jésus, selon Matthieu enseignait souvent dans les synagogues (4, 23; 9, 35; 12, 9; 13, 54.) « ET COMME ILS SORTAIENT DE JÉRICHO, IL FUT SUIVI D’UNE GRANDE TROUPE DE PEUPLE. da parte I no coro final da parte VI, Nun seid ihr wohl gerochen; essa melodia coral é a famosa "O Haupt voll Blut und Wunden", que Bach usou cinco vezes em sua, Pour renforcer ce lien entre le début et la fin de l'œuvre, Bach réutilise la mélodie du choral de la partie I Wie soll ich dich empfangen? La colère, l’envie, la vaine gloire déchirent son cœur ; et il est semblable à ces insectes qui se plaisent dans l’ordure et qui s’en nourrissent. Cependant il est devenu depuis l’exécration de tout le monde. Mais quoique je n’y doive avoir qu’une très-petite part, je n’en puis être néanmoins tout à fait privée, bien que je ne sois qu’une chienne ; c’est au contraire parce que je suis une chienne que j’y dois participer. Il fait lui-même la plus grande partie de ce que ces serviteurs devaient faire eux-mêmes. Vous me direz peut-être : Pourquoi le Fils de Dieu ne donne-t-il pas cette autorité plutôt aux ministres de la loi de grâce, qu’aux ministres de la loi de Moïse ? C’est ce qui les troublait dans le chemin lorsqu’ils le suivaient. 1,15) Et ailleurs : « Ils baptisent Sion en versant le sang ». Ainsi ce long éloignement marque sa douceur et sa longue patience : « Il leur envoya ses serviteurs », c’est-à-dire ses prophètes, « pour exiger d’eux le fruit », c’est-à-dire des témoignages de leur fidélité et de leur obéissance par leurs œuvres. Il ne dit pas : Dites que l’arbre est bon, parce que le fruit en est bon ; mais pour les confondre entièrement, et pour leur faire mieux comprendre quelle était sa douceur et leur audace, il leur dit : Si vous voulez reprendre mes actions, je ne vous en empêche pas : mais que vos accusations au moins paraissent un peu raisonnables, et qu’elles ne se contredisent point elles-mêmes. On peut entrer au ciel sans être vierge ; mais on n’y peut entrer sans être charitable. Tout ce qui ruine les amitiés humaines, redouble et fortifie les amitiés chrétiennes. Direz-vous que Dieu ne punit point ce parricide et qu’il ne témoigna point combien il l’avait eu en horreur ? Écoutez-moi seulement avec patience et sans prévention. Mais le vaisseau qui s’est ainsi déchargé, n’en est que plus léger pour achever son voyage, au lieu que l’âme qui perd toutes ses vertus en devient beaucoup plus pesante. Quand cela serait vrai, ces biens apparents ne seraient-ils pas de très-grands maux ? 1. Rien rie le peut retenir et la mort de saint Jean ne l’effraye point. Ce sont des fous, dites-vous. Mais voyons ce qu’ils demandent leur Maître ; dans quel esprit ils le lui demandent, et ce qui leur donna lieu de faire cette prière à Jésus-Christ. Après avoir été baptisée, et avoir été jugée digne de la participation des mystères ineffables, elle répondit à cette grâce par une vie toute sainte, et, se purifiant par un accroissement continuel de vertu, elle persévéra dans cet état jusqu’à sa mort bienheureuse. » (1Cor. Mais l’envie est une étrange passion, et elle se combat souvent elle-même. 4. Et certes c’est avec justice, puisque celui qui une fois délivré d’une affliction temporelle, n’en devient pas plus sage et plus retenu, mérite d’en souffrir une encore plus grande. Avant cela, Jésus interdit aux disciples de s'occuper des païens et s'en occupe aussi peu que possible (Mt 10, 5-6 et Mt 15,24). Il leur découvre ces mystères, en leur prédisant beaucoup de choses, en leur disant qu’il leur enverrait ses prophètes, qu’ils les tueraient, et même dans leurs synagogues ; qu’ils seraient punis de ces violences par des malheurs horribles, que leurs maisons demeureraient désertes, et qu’ils tomberaient dans des maux auxquels il n’y a rien eu de semblable. Pourquoi faites-vous des reproches à votre femme ? N’Êtes-vous pas convenu avec moi d’un denier par jour ? On ne voit donc point là, comme parmi nous, ces différences de pauvres et de riches ; ni ce discernement de personnes qu’on honore, et d’autres que l’on méprise. mais quand il aura accompli ce qu’il a résolu, il se rendra justice à lui-même. On me dira peut-être qu’il est aisé de par1er contre l’envie, mais qu’il serait bien plus utile de trouver des moyens de s’en défendre. Comment donc les pouvez-vous avoir de moi ? Se avessi saputo non l'avrei comprato. (Eph. J’ai voulu mourir et être enseveli pour vous tirer de la mort et du tombeau, et après être descendu pour vous au fond des enfers, je prie maintenant mon Père pour vous au plus haut des cieux. Com ment pourrons-nous supporter ses regards lorsque nous serons au pied de son tribunal, et qu’on examinera avec tant de sévérité toutes les actions de notre vie ? Car je sais que dans l’Église même il y a beaucoup d’envieux, et encore plus entre nous autres qui en sommes les ministres, qu’entre les fidèles qui nous sont soumis. Celui qui la perdra pour l’amour de moi la sauvera » ; et encore lorsqu’il assure « qu’il rendra à chacun selon ses œuvres », c’est du ciel et de l’enfer qu’il veut parler ; il les marque bien l’un et l’autre, et néanmoins il ne les offre pas l’un et l’autre à la vue des apôtres, il ne leur montre que le ciel et il laisse l’enfer dans ses ténèbres. « Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu (11) ». « Soyez miséricordieux », dit-il, « comme votre Père céleste est miséricordieux. « Que si quelqu’un vous dit alors : Le Christ est ici, ou, il est là, ne le croyez point (23) ». 13) L’aumône est plus grande même que le sacrifice. 4. On a disputé fort sur ce sujet. Mais il serait injuste de s’arrêter à considérer cette légère faute des disciples, et de ne pas admirer la grande vertu qu’ils font paraître. II peut faire du mal à tous ceux qui lui résistent. Et remarquez encore ici, mes frères, que le Fils de Dieu n’en vient pas simplement et tout à coup à faire ce miracle. Comme sa colère l’aveugle, et que la confusion qu’il en a est comme une ivresse qui le tient dans un assoupissement mortel, il faut que vous, qui êtes pain, alliez trouver le malade, et que, par cette réprimande douce et secrète, vous lui facilitiez le moyen de se guérir. 34,16) « Et que celui qui sera dans la campagne ne retourne point en arrière pour prendre ses vêtements (18)». C’est pourquoi il ne peut, dans cette impatience avare, se donner le temps d’amasser quelque somme considérable. L’Évangéliste nous découvre encore une cinquième raison. Ils ne sont plus exposés ni aux soins et aux peines de la vie, ni aux pertes qui accompagnent les richesses, ni aux ressentiments de la jalousie, ni à la violence d’un amour impur, ni enfin à toutes les autres passions qui rendent misérables ceux qu’elles possèdent. Nous venons de comparer cette vie avec celle d’Adam dans le paradis. Nous pourrions répondre fort simplement que ces sept corbeilles d’ici étaient peut-être plus grandes que ces douze paniers d’alors, ou que Jésus-Christ, pour empêcher qu’on ne confondît ces deux miracles, et qu’on ne les fît passer pour un seul, voulut mettre entre les deux quelque différence ; voilà pourquoi il égale les paniers qui restaient du premier miracle au nombre de ses apôtres, et les sept corbeilles du second à celui des pains. Mais lorsqu’à ces raisons Dieu ajoutera encore la prédication de ce grand prophète qui publiera hardiment que Jésus est le Fils de Dieu, il ne faut point douter que les Juifs ne le reçoivent et qu’ils ne l’écoutent avec beaucoup de docilité. Il semble qu’il prévienne cette objection qu’ils lui pouvaient faire. Ne sortons donc de ce saint lieu, mes frères, qu’après avoir gravé cette parole de l’Écriture dans notre cœur ; gravons-la aussi sur nos mains et sur nos murailles. Car les biens de la terre, quelque grands qu’ils paraissent, sont si petits, si on les compare avec les véritables biens, qui sont ceux de l’âme, qu’ils ne tiennent lieu que comme d’un accessoire à l’égard des autres. Ne pensons point à trafiquer en un lieu que nous quitterons dans un moment. Ne voyons-nous pas dans les actes, que les hommes et les femmes étaient dans une même chambre, lorsque saint Paul leur parlait ? Pensons à un autre monde, où nous trouverons des biens sans inquiétude, qui rendent vraiment heureux, et ne désirons que les trésors qui sont dans le ciel. C’est un tyran qui domine dans le cœur des hommes comme dans sa forteresse, et qui en bannit la crainte de Dieu. Ils avaient appris aux jeunes gens à mépriser leur père et leur mère sous prétexte de piété. C’est elle qui les a éloignés de Dieu, et qui leur a fait désirer de plaire aux hommes plutôt qu’à lui. Tous les conviés sont des méchants, et celui qui les convie est le plus méchant de tous. Vos peines, au contraire, ne s’augmenteront-elles pas par la liberté de vos crimes ? Elle sait bien quel est celui dont elle demande la tête, puisqu’elle l’appelle « Jean-Baptiste », et elle la demande néanmoins. Que si quelqu’un tombe dans ce crime, après que Jésus-Christ est venu au monde, il est constant que quand il serait mort sans avoir encore participé aux mystères, il en sera beaucoup plus puni que ceux qui ont péché avant l’Évangile. « OR, JÉSUS, APPELANT SES DISCIPLES, LEUR DIT : J’AI GRANDE COMPASSION DE CE PEUPLE, PARCE QU’IL Y A DÉJÀ TROIS JOURS QU’ILS DEMEURENT CONTINUELLEMENT AVEC MOI, ET ILS N’ONT RIEN À MANGER. Ainsi il vous arrivera le contraire de ce que vous souhaitez. Il en jette quelquefois dans un tel aveuglement de folie qu’il leur persuade de s’élever insolemment au-dessus de leurs ancêtres, et de mépriser leurs propres femmes et leurs enfants. Les rois de la terre ne souffrent point que tous leurs soldats soient dans leur palais, et qu’ils les accompagnent partout où ils marchent. On le hait et on le déteste, parce qu’il se jette volontairement lui-même dans cet état misérable ; parce qu’il se plait dans son malheur, et qu’il trouve ses délices à faire de sa bouche, de ses yeux, de ses narines, et de tous ses sens, des amas de saletés que l’on ne saurait souffrir. L’Évangile marque ici beaucoup de circonstances qui nous font voir que la foi de cet homme était très-faible. Comme les apôtres écoutaient avec indifférence la prédiction de la ruine de Jérusalem, et qu’ils la regardaient comme une chose qui leur était étrangère et qui ne les touchait pas, parce qu’ils espéraient être hors de ces malheurs et de ces tumultes, et qu’ils ne se proposaient au contraire pour l’avenir que des biens dont ils espéraient jouir bientôt, Jésus-Christ leur prédit ici des maux qui leur seraient propres, afin de les y préparer et de les tenir toujours dans la crainte. Qu’avait-elle à reprocher à ce saint homme ? Lorsqu’un peu auparavant il avait commandé qu’on le vendît, il n’avait témoigné aucune colère dans ses paroles, qu’il n’accomplit pas non plus ensuite, parce qu’il ne les avait dites que pour donner une ouverture favorable à sa bonté ; mais ce dernier arrêt qu’il donne n’est plus accompagné de douceur comme le premier ; et on n’y voit que colère, que rigueur, que vengeance. Il ne blesse jamais l’honneur de personne, et jamais une parole de médisance ne sort de sa bouche, quoiqu’on le déchire par toute sorte d’outrages. C’est à lui qu’il réserve ce trône et ce tribunal. Pour interpréter le nombre 14, il a été fait observer que 14 est en relation avec les chiffres attribués aux consonnes D et W du nom de David (DWD), lesquels sont selon la tradition numérique juive respectivement égaux à 4 et 6 et conduisent par addition à 14. 4,13) Mais ce n’était pas seulement – pour ces raisons qu’il leur parlait en paraboles. Et après cela vous vous êtes honteusement abandonnée à tous les peuples voisins de votre pays. Ils s’imaginent ainsi embarrasser Jésus-Christ, et avoir droit ensuite de se rire de sa facilité à les croire lis imitent les pharisiens en s’approchant comme eux avec une douceur apparente. Car le tribunal de ce grand Juge sera terrible, en l’autre vie. Elle n’ose pas même la présenter à Jésus-Christ parce qu’elle était tourmentée par le démon. On voit ainsi dans toute la suite de sa vie une succession continuelle de biens et de maux, de prospérités et d’adversités. D’où vient donc, dites-vous, que contre la promesse que nous fait Jésus-Christ, elles ne reçoivent pas de Dieu tout ce qu’elles lui demandent dans leurs prières ? Il montre encore combien leur vanité est insupportable. Lorsque Dieu frappait l’Égypte de tant de plaies, le peuple se consolait-il de ce qu’il voyait les plus grands et le roi même frappés aussi de la main de Dieu, et de ce que chaque maison pleurait son mort ? Un architecte dont tous les bâtiments tombent par terre, est bien plus à craindre que celui qui n’ose point bâtir. Et pour empêcher ensuite que cette sentence terrible ne passât pour un effet de la haine, ou pour une pure calomnie, et que les Juifs ne lui reprochassent qu’il ne leur disait des paroles si dures, que parce qu’il était leur ennemi, il rapporte le témoignage du Prophète. Ils lui demandent la grâce de passer cette vie pénible avec une conscience pure et dans la pratique des bonnes œuvres, et d’être assistés de son esprit parmi les tempêtes auxquelles elle est exposée. » C’est la conduite que gardent les hérétiques. » (Is. Mais que ferai-je, me direz-vous, s’il demeure inflexible et opiniâtre ? « L'auteur se considère comme un Juif détenteur de la véritable interprétation de la Torah, fidèle à la volonté divine révélée par Jésus qu'il déclare être le Messie et le Fils de Dieu »[3]. Comme donc cette parole : « Il n’y a qu’un Maître qui est le Christ », n’exclut pas le Père, et ne veut pas dire qu’il ne soit pas aussi le Maître des hommes ; de même cette parole : « Il n’y a qu’un Seigneur, il n’y a qu’un Dieu », qui est proprement dite du Père, n’exclut pas non plus le Fils, et ne veut pas dire qu’il ne soit pas Dieu et Seigneur comme son Père. 1, 9) Et ailleurs : « C’était comme le Fils de l’homme venant dans les nuées ». Cependant il est tombé dans ces abîmes de feu. 6,24) Cependant l’avarice règne partout, et croît tous les jours. Celui qui ne nourrit ces gens que pour des usages honteux, les offense plus que s’il les tuait ; et celui au contraire qui nourrit des hommes pour tirer d’eux ces services de charité, leur est plus utile que s’il les sauvait de la mort. Cette demande captieuse qu’ils faisaient à Jésus-Christ ne mériterait que son indignation, et néanmoins le Fils de Dieu est si doux qu’il ne s’irrite point contre leur malice. Considérez aussi la cruauté de ce prince, et son insensibilité pleine de folie. Ne regardez donc plus comme étant à vous ces biens que vous possédez. Car c’est le propre des choses spirituelles de se multiplier ainsi, et de suffire en même temps à plusieurs. C’était pour distinguer cette ville de Césarée de « Philippes », d’avec une autre que l’on appelait Césarée de « Straton. 4) C’est alors que Jésus-Christ les réprimanda de leurs pensées charnelles et terrestres, parce que les Juifs disaient de lui : ce N’est-ce pas là ce fils d’un artisan dont nous connaissons le père et la « mère, et dont les frères sont parmi nous ? Quoique vous témoigniez par vos paroles être dans un autre sentiment, et condamner en apparence vos pères en disant : Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par tout ce qui est dessus (20). Je réponds que c’était pour fermer la bouche à l’impie Marcion, et aux hérétiques manichéens, qui séparent Dieu de ses créatures, et qui nient qu’il en soit l’auteur.