quelles sont les étapes de la guerre d'indochine

Le 2 septembre, par un discours à la tonalité nationaliste et nullement marxiste — et à la rédaction duquel Patti a d'ailleurs participé — Hô Chi Minh proclame l'indépendance de la « république démocratique du Viêt Nam »[309],[304],[298]. Les compagnes autochtones des Européens constituent souvent — le cas est notamment fréquent chez les militaires — des intermédiaires privilégiées avec les populations locales, dont elles peuvent exposer les problèmes et transmettre les doléances[114]. Le Conseil colonial, dominé par les petits fonctionnaires et les colons, devient bientôt la principale instance de gouvernement de la Cochinchine, davantage que le gouverneur de la colonie[16] : cette assemblée a, dans une large part, la main sur l'impôt et les dépenses[49]. La plupart des membres du Comité central du PCI sont arrêtés, et condamnés à mort ou à des peines d'emprisonnement. Le Vietnam est alors partagé entre le Nord, sous domination communiste et soutenu par la Chine et l'URSS, et le Sud, sous influence occidentale. À partir de 1907, les orphelins identifiés comme métis sont pris en charge par des associations laïques ou confessionnelles, qui veillent à leur éducation et à leur intégration dans la société coloniale. Sa mission ne débouche cependant sur aucun résultat, faute d'instructions précises, et il rentre en France dès 1957[468]. Le gouvernement Lao Issara prend la fuite tandis que le roi Sisavang Vong, qui était jusque-là prisonnier dans son propre palais à Luang Prabang, décrète nuls et non avenus tous les actes pris depuis l'indépendance qu'il avait été forcé de proclamer le 4 avril 1945[346]. La violence et le despotisme ne sont cependant pas systématiques ni généralisés, la situation ne s'y prêtant pas : les colons se voient au contraire conseiller de bien traiter leur main-d'œuvre. Bonjour, pouvez vous m’aidez. Cette victoire conforte Ferry, qui peut alors obtenir de nouveaux crédits et faire envoyer 7 000 hommes supplémentaires. Dans le milieu des plantations, une différence existe également entre les travailleurs « libres », engagés pour une brève durée et qui peuvent consacrer du temps à leur lopin personnel, et les « contractuels », engagés pour trois ans. Chacune des provinces, subdivisée en districts, est placée sous l'autorité d'un chef de province (ou chef d'arrondissement), auquel sont subordonnés les chefs de district[75],[70]. Dans le même temps, elle pousse le mouvement à choisir l'indépendantisme et l'alliance avec le Japon. Au Cambodge, le problème de réunification ne se pose pas : les Khmers issarak déposent les armes ou, à l'image de leur chef Son Ngoc Minh, quittent le pays avec les troupes Việt Minh[449]. Leur population — sans compter celle de Kouang-Tchéou-Wan — est estimée en 1940 à 326 000 personnes[103]. À l'exception de quelques accrochages en Annam[303], et d'une bataille dans la province de Thái Nguyên où leur garnison a refusé de se rendre[305], les Japonais n'opposent pas de vraie résistance au Việt Minh, et font même preuve d'une neutralité bienveillante, se réjouissant plutôt de laisser l'Indochine dans une situation impossible pour les colonisateurs français[303],[298]. En 1932, le Gouvernement général évoque 18 000 métis indochinois, tandis qu'en 1933 un mémoire de l'École coloniale cite un chiffre de 2 340 personnes recensées. Le Laos ne possède, en 1939, qu'un seul établissement secondaire, le collège Pavie de Vientiane, qui scolarise environ 500 élèves dont la moitié seulement sont laotiens[137]. Une effroyable famine — accompagnée dans certaines localités d'épidémies de typhus — se déclenche dans cinq des principales provinces du Tonkin et dans deux du Nord-Annam, causant la mort de plusieurs centaines de milliers de personnes. Gracey parvient ensuite, sous la menace, à contraindre les troupes japonaises à assurer leurs tâches de maintien de l'ordre. Phan Bội Châu publie ensuite des pamphlets contre la domination française, parmi lesquels Lettre d'outre-mer écrite avec du sang qui connaît à l'époque un grand retentissement[186],[71]. Hải Phòng : jalons d’une stratégie lyonnaise en Asie orientale (1881-1886) », dans Christian Culas et Jean-François Klein (éd. Une fois achevée, cette ligne permet de se rendre en train de Saïgon jusqu'en Chine du Sud, en passant par Hué et Hanoï[147]. En raison de ses liens avec le prince Cường Để, le « pape » caodaïste Phạm Công Tắc est ainsi exilé à Madagascar en 1941[250]. Trois ans d'efforts sont nécessaires aux autorités coloniales pour écraser la révolte[57]. Le mouvement communiste, au contraire, reconstitue ses forces en Indochine. En Cochinchine, le régime de l'indigénat est instauré par un décret du 25 mai 1881[106]. L'empereur, qui reste théoriquement le souverain des deux protectorats, est réduit au rang d'« idole sacrée », d'ailleurs de moins en moins sacrée au fil du temps tant il apparaît désormais privé du mandat céleste[62],[53]. Philippe Bonnichon, Pierre Geny, Jean Nemo, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Dernière modification le 23 janvier 2023, à 16:49, territoires indiens sous influence française, prend en décembre 1883 la ville de Sontay, installation des Britanniques en Birmanie, une crise diplomatique puis un bref conflit militaire entre la France et le Siam, Liste des gouverneurs de l'Indochine française, Liste des gouverneurs de la Cochinchine française, ministère des Colonies (puis de la France d'Outre-mer), ministre des relations avec les États associés, Société française des distilleries de l'Indochine, Compagnie française des chemins de fer de l'Indochine et du Yunnan, vicariat apostolique de Cochinchine occidentale, Immigration indochinoise en France durant la Première Guerre mondiale, Histoire de l'empire colonial français pendant la Seconde Guerre mondiale, invasion des Indes orientales néerlandaises, Coup de force japonais de 1945 en Indochine, Gouvernement provisoire de la République française, sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale, Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, annonce officielle de la reddition du Japon, corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, passent à l'offensive contre les Français dans Hanoï, Gouvernement central provisoire du Viêt Nam, Gouvernement central provisoire du Vietnam, frontière entre son royaume et le Vietnam, Organisation du traité de l'Asie du Sud-Est, Front national de libération du Sud Vietnam, Camps d'accueil des rapatriés d'Indochine, des conséquences particulièrement tragiques pour le Cambodge, Organisation internationale de la francophonie, Grand prix du roman de l'Académie française, « La tentation « fasciste » des luttes anticoloniales Dai Viet. Les troupes françaises, commandées par le colonel Dèbes, ripostent ; les affrontements qui s'ensuivent causent plusieurs dizaines de victimes. Le président cochinchinois, Nguyễn Văn Thinh — dont le gouvernement, quasiment dépourvu de moyens, est négligé par les Français qui privilégient alors le dialogue avec Hô Chi Minh — se pend dans son bureau le 10 novembre 1946[361]. L'empereur Khải Định, dont les idées sont proches de celles de Phạm Quỳnh, voyage en Métropole en 1922 ; mais cette visite — la première en France d'un souverain annamite — s'avère totalement improductive sur le plan politique[196]. Comment occuper un adolescent de 15 ans ? Plus de 400 000 hectares sont mis en valeur entre 1926 et 1937. Le 12 septembre, les troupes britanniques et indiennes commandées par le général Douglas Gracey — 1 800 hommes environ, accompagnés de quelques Français du corps léger d'intervention — commencent à débarquer à Saïgon, avec pour mission de désarmer les 60 000 Japonais présents dans la colonie. En janvier, les Américains, qui sont alors en train de reconquérir les Philippines, bombardent à nouveau l'Indochine, coulant une quarantaine de navires japonais dans le port de Saïgon puis frappant massivement plusieurs points du territoire[258]. C'est la nomination de Paul Doumer, en 1897, qui permet au Gouvernement général de prendre réellement corps. Le Viêt Minh se soulève à Hanoï le 19 décembre 1946 : c'est le début de la guerre. Le gouvernement Pétain, alors réfugié à Bordeaux, réagit en révoquant Catroux et en le remplaçant par l'amiral Jean Decoux. Pour Pierre Brocheux et Daniel Hémery, l'histoire de l'Indochine française, qui a été un succès économique et l'un des piliers de la puissance mondiale de la France, est également faite d'une succession d'« occasions perdues », où la domination politique française ne s'est jamais accompagnée d'un partenariat équitable avec les colonisés, et où les indéniables progrès apportés aux Indochinois ne sauraient faire oublier les souffrances endurées par les populations. Lui et son entourage décident finalement de réaliser un coup de force pour reprendre le contrôle du pays et avoir les mains libres pour négocier l'indépendance : en juin 1952, Sihanouk écarte les Démocrates du gouvernement puis se nomme lui-même premier ministre, en demandant au peuple de lui accorder un « mandat de trois ans » pour obtenir l'indépendance totale du Cambodge[405],[397]. Les Français s'emploient en parallèle à calmer les craintes de Sihanouk, qui s'inquiète du sort des Khmer Krom de Cochinchine et des problèmes liés à la frontière entre son royaume et le Vietnam. L'adoption du quốc ngữ et la disparition des concours séparent l'élite dirigeante vietnamienne des références d'origine chinoise, et plus largement de la culture confucéenne. C'est dans la génération des intellectuels ayant vécu l'insurrection contre les Français qu'apparaissent les personnalités qui portent, au début du XXe siècle, les idées indépendantistes. Entre l'automne 1949 et le printemps 1950, les « garde-côtes de la paix » français protestent contre les combats en refusant de charger les navires de guerre. Une convention militaire doit définir les modalités de l'application de l'accord : Decoux tentant d'en retarder la signature, les Japonais posent un nouvel ultimatum, en menaçant de faire forcer le passage par leur Armée du Guangdong. Rapatriés d’Indochine, un quartier pour mémoire, La Diaspora vietnamienne en France un cas particulier : la région parisienne, Quand la France ouvrait les bras à 120 000 réfugiés sauvés en mer, Les familles cambodgiennes en France : histoires de vie et reconstruction, La présence française au Viêt-Nam, réponse de Pierre Brocheux à, La France doit resserrer ses liens avec le Vietnam, L’Indochine des écrans — un objet d’ordre poétique, Histoire de la marine française en Indochine de 1939 à 1945, Histoire philatélique et postale de l'Indochine, Littérature francophone de l'Indochine française, La première implantation française en Indochine (, Les Français en Indochine, des années 1830 à la fin de la Seconde Guerre mondiale, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Indochine_française&oldid=200714607, Rétrocession de Kouang-Tchéou-Wan à la Chine. Phạm Quỳnh n'obtient pas l'autorisation de former un parti politique. Le développement de l'enseignement primaire supérieur a cependant un rôle important pour garantir l'ascension sociale des colonisés ; il contribue à créer une petite bourgeoisie indigène — essentiellement vietnamienne — de fonctionnaires et d'employés, mais aussi, dans les années 1930, de « révolutionnaires professionnels ». Dans la deuxième moitié des années 1870, cependant, l'idée coloniale continue de gagner du terrain en France, avec le soutien d'un ensemble de lobbies. créée en 1954 suite à la guerre d'Indochine, a pour fonction de regrouper tous les pays asiatiques qui ne sont pas communistes. Tout en tenant un rôle dans la société indochinoise, ils sont cependant trop peu nombreux pour peser durablement sur la démographie locale, et sont amenés à terme à se fondre dans les communautés française ou asiatiques[97]. Il est possible de spécifier les conditions de conservation ou d'accès aux cookies de ton navigateur internet. Il parvient à convaincre les autres cadres, et notamment Đặng Xuân Khu (alias Trường Chinh), le nouveau secrétaire général du Parti, de remettre à plus tard la révolution marxiste et de former une vaste alliance pour se concentrer en premier lieu sur la lutte nationale. indochinois, connu sous le nom de Guerre d'Indochine. En 1950, la République Démocratique du Vietnam est reconnue par l'URSS et les autres démocraties populaires d'Europe de l'Est. Montigny soumet alors au ministre français des Affaires étrangères, le comte Walewski, un projet de conquête de la « Basse-Cochinchine » — c'est-à-dire de l'extrême Sud du Viêt Nam — où il assure que les Français seront accueillis en libérateurs par les indigènes. Le 31 juillet 1898, afin que la colonie ne pèse plus sur les finances de la France, un budget général de l'Indochine est créé, réunissant les budgets particuliers de toutes les entités indochinoises[36], y compris le Laos[41], que Doumer unifie l'année suivante sur le plan administratif[37]. L'Indochine française fut créée pour englober plusieurs territoires aux statuts officiels différents, conquis entre 1858 et 1907 par la France au fil de son expansion en Asie orientale. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Indochine fut occupée par le Japon tout en restant jusqu'au bout fidèle à Vichy. Les Eurasiens sont victimes d'un double racisme, de la part des Français comme des indigènes : leur position particulière les amène fréquemment à être eux-mêmes racistes[97]. Les Français vont jusqu'à envisager de reconnaître l'indépendance du Vietnam « dans le cadre de la Fédération indochinoise et de l'Union française ». D'Argenlieu se méfie de cette dernière conférence et craint que les responsables français, alors en pleine campagne pour l'élection de l'Assemblée constituante, ne fassent trop de concessions au leader Việt Minh. Un « tiers état indochinois » se forme lentement, grâce notamment au développement de l'instruction ; ses membres sont cependant frustrés, dans leur désir de promotion sociale, par leurs rapports avec les Français qui continuent fréquemment de les considérer comme des subalternes[110]. Paul Doumer, nommé gouverneur général en 1897, apporte en effet une cohérence à son édifice administratif, ainsi que l'impulsion politique qui lui manquait jusque-là[36]. Début octobre, par ailleurs, Nguyễn Văn Xuân remplace Lê Văn Hoạch à la tête du gouvernement de la « République autonome de Cochinchine », qu'il rebaptise gouvernement provisoire du Sud Vietnam, exprimant ouvertement son intention de parvenir à la réunification[370]. Avant l'Indochine, le Royaume de France s'intéresse d'abord, et surtout, à l'Inde. La piastre pâtit notamment de la dévaluation du franc en 1928 ; les taux de change-francs de la piastre s'effondrent, ce qui remet à l'ordre du jour la question d'une réforme monétaire en Indochine. Le passage du premier statut au second est très recherché, et nécessite souvent de verser une somme d'argent aux contremaîtres (cai). Après d'ultimes tractations avec les Chinois, Leclerc peut, le 18 mars, faire son entrée dans Hanoï[335] — ce qu'il présente dans la « dernière étape de la libération »[341] — et rencontrer Hô Chi Minh le jour même[340]. Le Vietnam après la Seconde Guerre mondiale. Le régime colonial imposé par la France à plusieurs pays asiatiques est à l'origine de ce conflit . Le protectorat du Laos est également touché par des mouvements de révolte, dans la région du plateau des Bolovens. A la fin de la guerre, l'ONU affirme dès sa création le 26 juin 1945 « le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes » et les deux grands vainqueurs, Etats-Unis et URSS, dans un contexte de guerre froide, Les Etats-Unis parce que cela les renvoie à leur propre histoire de peuple anciennement colonisé, mais aussi parce qu'ils espèrent étendre leur aire d'influence économique sur . L'urbanisation et la politique d'équipement favorisent la naissance d'industries comme les centrales électriques, les chantiers navals, les verreries ou les manufactures de porcelaines. Le Tonkin, dont les deux principales villes sont en outre des territoires français, est dès lors soumis à un régime hybride, qui tient davantage de l'administration directe que de son statut officiel de protectorat[65]. Bảo Đại compense cette reculade devant les Français en nommant ministre de l'Intérieur le jeune mandarin catholique Ngô Đình Diệm, étoile montante de la politique annamite, connu pour ses idées nationalistes. Les Vietnamiens forment, de loin, le groupe ethnique le plus nombreux. Decoux, conscient de l'évolution du conflit, envoie néanmoins fin 1943 un émissaire auprès du CFLN, qui a annoncé vouloir rétablir pleinement l'autorité française en Indochine ; l'amiral ne cherche pas alors à changer de camp, mais à nouer un premier contact dans l'éventualité d'un changement du pouvoir en Métropole. Au niveau des villages, l'administration coloniale instrumentalise les organisations communautaires locales qui forment les bases des sociétés indigènes, dans un conglomérat de « hameaux » (thon), réunis par groupes de deux à cinq au sein d'une « commune » (xa) administrée par un conseil de notables. Sihanouk, pour sa part, reproche aux Français de ne pas s'impliquer suffisamment pour garantir la sécurité de son royaume[406]. Dès lors, les Indochinois voient dans l'arrivée au pouvoir du Front populaire la possibilité, non pas de l'indépendance, mais du transfert en Indochine de la démocratie politique et de la législation sociale françaises. À partir de cette époque, le gouverneur général cumule les pouvoirs politique, administratif et militaire[52] et s'affirme comme une sorte de « proconsul » de l'Indochine, où son pouvoir est supérieur à celui que détiennent, en France, la plupart des ministres[55]. Le 22 août, Leclerc arrive à Ceylan mais le commandant allié, Louis Mountbatten, doit lui interdire l'entrée du territoire en vertu des accords de Potsdam. Le Việt Minh réalise cependant le 25 août, à Saïgon, une grande manifestation tenant lieu de démonstration de force, et proclame le jour même un Comité exécutif provisoire du Nam Bộ, à majorité communiste[303],[304],[298]. Thomson choisit finalement d'user de menaces directes pour faire plier le monarque cambodgien ; il se rend à Phnom Penh accompagné d'une canonnière qui jette l'ancre en vue du palais royal, où il pénètre le 17 juin accompagné de soldats en armes. Le 28, la ville est repassée sous contrôle français. Le patronage des monarchies tendait en effet à disparaître tandis que les élites autochtones, gagnées à la mode occidentale, s'intéressaient de moins en moins aux arts traditionnels. Malgré cela, le coût de l'engagement militaire en Indochine représente environ 10 % des dépenses de l'État français ce qui, sur une période de près de dix ans, devient considérable si l'on tient compte de la modicité des résultats obtenus[420],[421]. En 1936, dans les trois Kỳ constituant le territoire du Vietnam, on recense 18,9 millions d'habitants (8,7 pour le Tonkin, 5,6 pour l'Annam et 4,6 pour la Cochinchine) ce qui correspond à 82 % de l'ensemble de la population indochinoise. Pourquoi la France a fait la guerre au Vietnam ? Fin 1911, le renouveau de l'agitation politique en Indochine et les informations relatives à l'« hostilité sourde » des indigènes conduisent le gouvernement de Joseph Caillaux à nommer le député radical Albert Sarraut au poste de gouverneur général. En janvier, le roi Norodom Sihanouk proclame le pays en danger, dissout l'Assemblée nationale, décrète la loi martiale et emprisonne plusieurs opposants. Les militants trotskistes annamites se montrent très dynamiques : Tạ Thu Thâu et d'autres intellectuels créent en, avril 1933, l'hebdomadaire La Lutte et le groupe homonyme, tout en formant un « front unique pour l'action ouvrière » avec les restes du Parti communiste indochinois. Ce sont en effet les colonisateurs qui choisissent le successeur du monarque défunt, en la personne de son frère Sisowath, qui avait déjà été pressenti vingt ans auparavant pour prendre le trône ; les rois suivants sont également choisis par les Français[68]. Mais vers 1650, la France entre surtout en rude concurrence avec l'Angleterre, qui comme elle, commence surtout à s'intéresser et s'implanter en Inde. Le vide du pouvoir à la fin de la guerre permit ensuite au Việt Minh, mouvement dirigé par les communistes, de proclamer l'indépendance du Vietnam. Son portefeuille titres, longtemps limité à quelques grandes affaires, s'étoffe à partir des années 1920, et notamment après la crise de 1929 qui favorise les restructurations des entreprises indochinoises[131]. Jean-Michel Gaillard, « La France en Indochine – Une guerre perdue d’avance ». Parmi la production littéraire d'après-guerre, outre les romans de Marguerite Duras (Un barrage contre le Pacifique, paru en 1950 et L'Amant, paru en 1984) on peut citer ceux de Jean Hougron (Mort en fraude, paru en 1953, et les autres volumes du cycle La Nuit indochinoise). La France tenta de reprendre le contrôle en réorganisant l'Indochine sous la forme d'une fédération d'États associés de l'Union française ; mais l'échec des négociations avec le Việt Minh déboucha, fin 1946, sur la guerre d'Indochine, conflit qui s'inscrit à la fois dans le contexte de la décolonisation et dans celui de la guerre froide. Le souci de ménager les sensibilités autochtones s'étend aux nomenclatures. L'arrestation de Phan Bội Châu en 1925, celle de Nguyễn An Ninh en mars 1926, puis les obsèques de Phan Châu Trinh le mois suivant, provoquent des heurts entre les jeunes intellectuels et les autorités coloniales. Le camp finit néanmoins par tomber le 7 mai, au terme de combats sanglants, la veille de l'ouverture à Genève des négociations sur l'Indochine. Les cadres et chefs d'entreprise français partent d'eux-mêmes, ou sont vite découragés par leurs contacts avec la bureaucratie du nouveau régime communiste ; les installations françaises sont abandonnées et la république démocratique du Vietnam reconstruit son économie avec l'aide des « pays frères ». C'est au Cambodge, qui est pourtant des trois États indochinois le moins menacé par le Việt Minh et ses alliés, que la crise politique se fait la plus aigüe au cours de l'année 1953. Cette nouvelle formation affiche des revendications modérées et prône l'évolution du pays vers un statut comparable à celui des dominions de l'Empire britannique[197],[221]. Au Cambodge, les Français, qui jugent le fonctionnement de leur protectorat peu satisfaisant et trop coûteux, décident d'imposer un contrôle plus étroit à la cour de Phnom Penh. Ils délèguent ensuite l'essentiel des tâches scolaires aux missions catholiques : ce n'est que le 17 novembre 1877, près de vingt ans après le début de la conquête, que le service de l'instruction publique est organisé dans la colonie. Ils se regroupent dans le delta du Fleuve Rouge et autour de Hanoï. Environ 60 % du territoire vietnamien est alors sous contrôle Việt Minh[407]. Des écoles modernes sont rapidement créées dans les protectorats, mais l'enseignement traditionnel demeure en vigueur en Annam et au Tonkin[155]. Le 22 octobre, c'est au tour du Laos de conclure avec la France un traité prévoyant un transfert de compétences sur le plan des relations internationales. pourquoi la citee d'Ur a t'elle des ports. Giáp, de son côté, doit choisir entre attaquer le delta du Tonkin, ou de relancer l'offensive sur le Laos. Le régime colonial tente de mettre sur pied une forme de communauté villageoise sur le modèle vietnamien, jugé plus facile à contrôler : en 1901, une ordonnance crée des srok (cantons) dirigé par un mesrok choisi par les habitants. Le conflit colonial cède le pas à un conflit de guerre froide. Très dynamique malgré la surveillance de la Sûreté générale, le VNQDD recrute rapidement des centaines de membres parmi les intellectuels, les travailleurs ou les femmes, et passe bientôt à l'action violente[201],[202]. Dans l'ensemble du pays, des soulèvements éclatent début 1885, que les Français doivent réprimer avec l'aide des troupes vietnamiennes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Japon a établi un protectorat sur l'Indochine française : l'administration française reste en place et les Japonais disposent de quelques bases militaires. L'administration coloniale emploie alors l'aviation et la Légion étrangère pour mettre un terme à la révolte : entre 6 000 et 8 000 personnes sont arrêtées, de nombreuses autres tuées (plus de 5 000 selon les historiens communistes) et plus de 100 condamnées à mort[260]. Bien qu'incomplet — un projet de ligne entre Saïgon et Phnom Penh, notamment, ne voit jamais le jour — et financièrement décevant, ce développement du chemin de fer en Indochine renforce la cohésion de l'économie de la colonie. La population de la Cochinchine passe dans le même temps de 3 165 000 habitants à 5 628 000, celle de l'Annam de 5 millions (recensement de 1913) à 7 183 000 en 1943, celle du Tonkin de six millions en 1913 à 9 851 000 en 1943. Phetsarath est proclamé chef de l'« État lao » (Pathet Lao) : le gouvernement indépendantiste compte parmi ses ministres le frère de Phetsarath, Souvanna Phouma, et son demi-frère Souphanouvong. L'occupation en Indochine est alors surtout destinée à l'exploitation économique de la colonie française, afin de soutenir l'effort de guerre japonais. Les Français réagissent brutalement, en multipliant les arrestations. D'Argenlieu, lui aussi, considère qu'il ne s'agit que d'un accord local tandis que Marius Moutet, redevenu ministre de l'Outre-mer au sein du GPRF, recommande de tout faire pour empêcher la réunion de la Cochinchine avec le Tonkin. Corporate author : UNESCO International Bureau of Education In : Annuaire international de l'éducation, v. 16, 1954, p. 139-143 Language : French Also available in : English Year of publication : 1955. book part En novembre, un soulèvement est lancé en Cochinchine. Quelles conséquences sur la forêt ? Le gouverneur général Albert Sarraut, nommé pour réformer l'Indochine et qui avait annoncé son intention d'améliorer le sort des indigènes, échappe en avril 1913 à un attentat à la bombe. Bien que la politique y joue un rôle, l'élément déclencheur semble cependant avoir été le comportement des officiers locaux. Warum ? Ce n'est que dans les années 1890 que les Français, jusque-là imbus de la « supériorité » de leur propre civilisation, commencent à réfléchir à un enseignement qui tiendrait compte des cultures des différents pays indochinois[155]. Il fait un retour triomphal à Phnom Penh le 8 novembre, et va jusqu'à contresigner un décret qui le nomme « héros national »[425],[424]. Les paysans annamites sont en majorité propriétaires, mais la plupart sont de tout petits exploitants ; il existe également, surtout en Cochinchine, une population de journaliers.

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